Lara Fabian
Née à Bruxelles le 9 janvier 1970, avec la décennie qui marquera l’avènement du mode de vie hippy, Lara – qui ne s’appelle pas encore Fabian, mais Crokaert – passe pourtant les cinq premières années de sa vie au pied de l’Etna, en Sicile. Rapidement, dès son retour dans la capitale européenne, son père, guitariste de Petula Clark, et sa mère, sicilienne, incitent la petite fille à suivre des cours de chant.
C’est le 6 décembre 1978, à la Saint-Nicolas, que Lara reçoit, de ses parents, un piano, cadeau marqué du sceau du destin. Pour la chanteuse en herbe, c’est en effet une occasion de, déjà, composer ses premières mélodies et de reprendre tous les airs qu’elle attrape à la radio, comme se capte l’air du temps de cette époque si riche sur le plan musical.
Son père musicien ne cesse de l’encourager dans la voie que semble avoir déjà choisi, la fillette. Et, en récompense de sa persévérance et de son talent, en 1986, l’année de ses seize ans, elle remporte le Tremplin de Bruxelles et enregistre son premier 45 tours, L’Aziza est en pleurs. Deux ans plus tard, elle participe à l’Eurovision de la chanson au Luxembourg, avec Croire, la chanson qui la propulse à la quatrième place du concours.
En mai 1990, alors que Lara reprend La Fille d’Ipanema dans un piano-bar bruxellois, elle rencontre Rick Allison, auteur-compositeur. Coup de foudre professionnel et amoureux, ils s’envolent pour le Québec et décident d’écrire le premier album – éponyme – de la jeune chanteuse. Le succès est au rendez-vous, la Belle Province francophone cède immédiatement au charme de cette cousine belge si fraîche et pétillante, qui chante déjà l’amour comme personne. Quelques années plus tard, en 1994, son deuxième album, Carpe Diem, sera certifié triple disque de platine, confirmant ainsi le lien si particulier qui la lie au Canada, dont elle prendra finalement la nationalité en 1995 après avoir sillonné ses routes et présenté plus de deux cents concerts en deux ans.